- Le printemps du vieux prunier en 2011 -
Tout commence lorsque, courant février, je remarque une ancienne cavité dans un vieux prunier qui borde la prairie où pâturent nos ânes... En m'approchant de l'arbre, je remarque que la cavité est en fait ancienne, car elle est percée de part en part. Par contre, juste en dessous, il y a une cavité plus récente et en bon état. Plus bas encore, un autre trou, plus petit celui-ci, est également présent. Je décide alors de positionner un affût sur pilotis, face à l'arbre, en espérant qu'au moins 1 des trous sera utilisé... |
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16 mars. A peine arrivé dans mon affût, de bon matin, je vois arriver le couple d'étourneaux, mais ils ne rentrent pas directement dans le trou, et semblent inquiets. En effet, les oiseaux sont visiblement dérangés par une autre présence dans le trou... Ils sont très énervés et poussent de violents cris, en voletant autour du tronc. Et puis soudain, le mâle se pose sur le rebord en bas du trou, se laisse descendre comme on ferait le "cochon-pendu", puis prend son élan, remonte le corps pour faire passer la tête dans le trou, et donne de violents et rapides coups de bec à l'adversaire... A ce moment-là, je ne sais toujours pas quel est l'intru qui se cache dans le tronc. Et puis soudain, un pic épeiche en sort en toute hâte et s'envole au loin, poursuivi par le couple d'étourneaux ! Le reste de la matinée est ensuite bien plus calme... |
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21 mars. 6h15, me voici installé dans mon affût, et l'attente commence... Je n'ai pas longtemps à attendre avant de voir arriver le couple d'étourneaux, qui investissent directement le trou du haut... Ils y font même du ménage, en jetant par dessus bord les débris d'écorces et de végétaux qui s'y trouvent. Ensuite, ils partent à la recherche de brindilles, morceaux de fougères, petits copeaux et autres végétaux qu'ils introduisent dans la cavité. Ce jour là, le vieux cerisier servira également de perchoir à un joli rouge gorge et à la femelle rouge-queue. |
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22 mars. Cette journée est particulièrement riche en transports de matériaux de construction du nid, souvent entrecoupés par des séances de toilettage minutieuses. Par contre, en fin de journée, losque les étourneaux quittent le nid pour se regrouper pour la nuit, le pic épeiche revient occuper le trou !!! Parfois même, il prend le temps d'enlever et de jeter au sol les matériaux que les étourneaux ont apporté dans la journée ! |
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24 mars. Chez les étourneaux, cette journée est également riche en transports de matériaux de construction. Une petite mésange bleue, bien inconsciente, se fera proprement chasser après avoir été un peu trop curieuse ! |
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26 mars. Les étourneaux ont un comportement bizarre ce matin : Ils ne garnissent plus le nid de matériaux. Pire, ils semblent même délaisser le nid ! Ils y passent bien de temps en temps, mais sans s'y attarder. Quelques visites à l'intérieur, et beaucoup de chants, posé sur la branche qui se trouve devant le nid, mais rien de plus... Par contre, dans le trou du bas de l'arbre, je pense que des mésanges charbonières couvent, car j'observe clairement de longs moments passés dans le nid par un des individu, et le nourrissage de l'individu qui couve par l'autre congénaire. De plus, lors d'un passage des étourneaux, le mâle, curieux, s'est posé à l'entrée de la cavité des mésanges, et s'est fait copieusement chasser par les 2 individus !!! Autre visite : Un bruant zizi qui m'a gratifié d'une séance de toilettage de quelques minutes sur le prunier maintenant en fleur.
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02 avril. Dés que le jour se lève, les étourneaux arrivent dans les parages, mais l'amènagement de la cavité n'est plus du tout leur préocupation première... Peut-être estiment-ils que le nid est prêt, et sont-ils simplement en attente de la ponte des oeufs ? Mystère... Quoi qu'il en soit, ils passent tout de même de longues minutes au soleil à faire leur toilette ou à chanter... Un chant d'ailleur très très varié, avec, entre autre, des imitations de la buse et du geais des chênes qu'ils doivent entendre à longueur de journée ! Ce jour là, je reçois également la visite d'un pinson mâle, et d'un grimpereau qui lui aussi s'est approché un peu trop prêt du nid des mésanges... Les mésanges de leur côté se relayent pour couver, et en profitent, lors des relais pour garnir de quelques plumes le fond du nid. |
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06, 09, 14 et 16 avril. Pour le moment, les jours se suivent et se ressemblent : Les mésanges charbonnières couvent dans le trou du bas, et l'adulte qui ne couve pas se charge du ravitaillement de temps en temps ; les étourneaux font quelques passages, mais semblent plutôt délaisser la cavité du haut ; le pic épeiche apprécie cette même cavité mais seulement pour y passer la nuit... Heureusement, les visiteurs sont nombreux : Verdier, rouge-queue, mésange bleue, bergeronnette grise, chardonneret, fauvette à tête noire, et merle... Que du beau monde !!! |
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20 avril. Aujourd'hui, dés mon arrivée dans l'affût, je remarque que quelque chose ne va pas : Les 2 mésanges charbonnières sont en dehors du nid, et elles semblent terriblement inquiètes, elles virevoltent autour de l'arbre et autour de leur trou sans y entrer, et poussent régulièrement des cris d'alarme. Quelques instants plus tard, je comprend la raison de leurs craintes : Des frelons ont décidés de faire leur nid dans la même trou ! Le soir venu, je décide de passer à l'action, et muni d'une échelle et d'une pince bricolée, j'enlève le début de construction des frelons. J'espère maintenant que les frelons vont renoncer, que les mésanges vont revenir et qu'il n'est pas trop tard pour les oeufs... Même si cela n'enlève rien à mon inquiétude, les mésanges qui font du "sur-place" devant l'entrée du nid, sans oser y pénétrer, m'ont donner la possibilité de réaliser de magnifiques photos des oiseaux en vol ! |
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24 avril : Et voilà, je reviens de l'affût : Le frelons se sont réinstallés et les mésanges ont abandonné le nid...
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